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LOUIS-FERDINAND CELINE

 

 

BAGATELLES POUR UN MASSACRE

 

[36] (p. 371-379)

[371] Italiens et les Slaves il y avait des pervers... surtout chez les femmes... les Russes, les plus huppées aristocrates... y en avait des drôles parmi... des piqueuses friponnes!... taquines!... C'était leur vice d'estoufarès une petite parure... Ah! les "manchettes" c'était la mort... Je gafais... je voyais venir... A l'instant... Pssss!... où ça filait dans le manchon. Je "toc-toc-toc"! trois petits coups à ma porte... C'était entendu avec Ben Corème... Ça s'arrangeait toujours très bien, jamais un scandale.

Faut pas que je pleurniche, y avait du plaisir dans mon rôle... des compensations... quand elles étaient belles les clientes... assises... froufroutantes... je prenais des jetons terribles, je regardais les jambes. Je m'hypnotisais... Ah! le moulé des cuisses... Ah! ce que je me suis bien branlé... Ah! ces divines poignes! Ah! ça je peux bien l'avouer sur toutes les Reines de l'époque je me suis taillé des rassis... tout debout, dans l'arrière-boutique, en faction pour Mr. Corème. J'ai eu une belle puberté, des rages de cul fantastiques. Ça m'empêchait pas d'être honnête et d'une vigilance impeccable... Pour toute cette confiance, cet alpinisme aux livraisons, cette lynxerie préventive et puis le ménage de la boutique (ouverture et fermeture avec le garçon), je gagnais 55 francs par mois... Avec les pourliches, j'arrivais très bien -- sauf pour les tatanes où j'avais du mal... à cause surtout du Mont-Boron... des pentes de cailloux terribles... que je m'arrachais toutes les semelles... Elles me faisaient pas 15 jours, mes chaussures, tellement je poulopais... Mr. Ben Corème a compris, à la fin c'est lui qui me faisait ressemeler.

Nous avions dans la clientèle un grand personnage merveilleux, pas voleur du tout celui-là, au contraire, un vrai prodigue, le propre oncle du Tzar, le Très Grand Duc Nicolas Nicolaievitch. Il est facile à se souvenir, ne serait-ce que par la taille... il faisait au moins deux mètres. C'est lui, cet immense, qu'a perdu la guerre en définitive et les armées russes. Ah! j'aurais pu leur annoncer déjà en 1910 qu'il allait tout perdre... Il savait jamais ce qu'il voulait... Un tantôt, comme ça, il est entré dans la boutique... il était pressé, il fallait qu'il se baisse pour franchir la porte, le cadre. Il se cogne... Il était pas content... Il s'assoit. Il se tâte...

-- Dites donc, qu'il fait, Ben Corème, je voudrais un cadeau pour une dame. Il me faut un bracelet...

Vite on lui amène les objets... des plateaux entiers... y en avait pour des fortunes... C'était pas du toc chez Corème... Il regarde... il regarde, Grand Nicolas... Il trifouille... il examine.. Il pouvait pas se décider... Il se relève, il relève ses deux mètres.. Il va pour sortir... "Au revoir"! Bing!... Il se recogne dans le haut de la porte... Ça le fait rebondir à l'intérieur... Il s'assiste... Il se retâte le crâne. Il avait mal...

-- Ah! tenez, donnez-moi tout ça Corème!...

A pleines poignes, alors, il fauche tous les bracelets sur la table... Il s'en remplit son pardessus... plein ses poches...

-- Là!... qu'il fait... Maintenant montrez-moi les porte-cigarettes! On lui passe tout le choix sous les yeux... Il reste abruti devant un moment... toutes les boîtes en or... les "serties" diamants... après il les ouvre toutes... il les referme sec... il s'amuse à les faire claquer... Ploc!... Plac!... Ploc!... Plac!.. Ploc!... Puis ça l'agace.. Il rafle tout l'assortiment... deux... trois douzaines... Il force le tout dans ses poches en plus des bracelets... Il se lève... Il se dirige vers la porte... "Sire! Sire! attention! la tête!...". Ben Corème il a bondi... Le Grand Duc s'incline... avec le sourire... il passe... Mais là, sur le seuil, il se ravise... il pivote... brusquement demi-tour... Il va rentrer dans la boutique... Bamm!... il se refout un grand coup dans le chambranle! Il se tient la tête à deux mains... Il recule...

-- Corème! Corème!... Vous enverrez votre note à Saint-Pétersbourg! à mon neveu... Il choisira là-bas... lui!... là bas!... Ça vaudra mieux!... Ça vaudra beaucoup mieux!...

Voilà du caprice!... Nathalie... Voilà de l'authentique caprice!... ou alors je m'y connais plus... Il faut retenir, Nathalie, ce bon exemple de caprice...

Pauvre Nicolas Nicolaievitch, les caprices continuent toujours pour ce qui concerne sa mémoire...

Par l'effet des circonstances, son grand Palais sur la Néva, il est devenu depuis 18 "L'Institut pour le Cerveau", l'Etude des Phénomènes Psychiques.

C'est fortuit, mais ça tombe pile.

--Tu vois comme la vie passe drôlement... et comme le monde est petit, même pour le grand Nicolas Nicolaievitch, qui n'avait pas lui, de tête du tout...

Ça la faisait rire Nathalie... cette petite histoire, mais modérément, elle croyait que j'allais recommencer, comme pour Tsarkoi-Selo... me repayer une crise... Elle me trouvait retors.


[373]


Cela suffit au fond ces trois mots qu'on répète: le temps passe... cela suffit à tout...

Il n'échappe rien au temps... que quelques petits échos... de plus en plus sourds... de plus en plus rares... Quelle importance?...

Il m'est parvenu quelques lettres de Russie... de Nathalie... Je ne réponds jamais aux lettres... Un long silence... et puis un dernier petit message...


Cher Monsieur Céline,

Ne me croyez pas morte, ni disparue... J'étais bien malade seulement pendant ces mois et je ne pouvais pas vous écrire. C'est passé! Je suis guérie, seulement je ne suis pas si forte qu'autrefois... L'hiver est fini, c'est le printemps chez nous aussi, avec le soleil que j'attendais... avec tant d'impatience. Mais je me sens encore très faible et un peu triste. Vous n'écrivez plus... Est-ce que vous m'avez oubliée déjà ?... Nous avons des visiteurs de chez vous maintenant à Leningrad et nous en attendons beaucoup pour les fêtes de juin. Allez-vous venir aussi un jour ?... Ce sera ravissant. Je voudrais bien avoir des nouvelles de vous et je vous donne l'adresse de ma maison.

Mes meilleurs sentiments.

Nathalie.


Et puis voilà...

Tout doucement, ils deviendront tous fantômes... et tous... et [374] tous... et Yubelblat et Borokrom... et la Grand'mère... et Nathalie... tout à fait comme Elisabeth... l'autre Impératrice... comme le Nicolas Nicolaievitch qu'avait tant de mal à choisir... comme Borodine... comme Jacob Schiff... qu'était si riche et si puissant... comme toute "l'Intelligence Service"... et "l'Institut du Cerveau"... comme mes chaussures au Mont Boron... tout ça partira fantôme... loûû!... loûûû!... On les verra sur les landes... Et ce sera bien fait pour eux... Ils seront plus heureux, bien plus heureux, dans le vent... dans les plis de l'ombre... vloûûû... vloûûû... dansant en rond... Je ne veux plus partir nulle part... Les navires sont pleins de fantômes... vers l'Irlande... ou vers la Russie... Je me méfie des fantômes... Ils sont partout... Je ne veux plus voyager... c'est trop dangereux... Je veux rester ici pour voir... tout voir... Je veux passer fantôme ici, dans mon trou... dans ma tanière... Je leur ferai à tous... Hou! rouh!... Hou!... rouh!... Ils crèveront de peur... Ils m'ont assez emmerdé du temps que j'étais vivant... Ça sera bien mon tour...

Et puis ce ballet?... Il était prêt... J'en étais assez content... Toujours à propos de fantômes... Je le destinais à Leningrad... Et puis voilà!... Les circonstances... dommage... tant pis!... Je vais vous lire le début de ce long divertissement... une bagatelle! Tout?... Je vous ennuierais... Est-ce une épopée bien plausible?... une intention très pondérable?... Non!... Un petit sursaut simplement entre la mort et l'existence... exactement à notre mesure... voici qui danse exactement entre la mort et l'existence... cela distrait... vous emporte!... Vous me suivez?... Un peu de lumière et d'accord... Le Rêve nous emporte... Mais la Musique?... Ah! Voici toute mon angoisse... Je retombe tout empêtré!... Musique!... ailes de la Danse! Hors la musique tout croule et rampe... Musique édifice du Rêve!... Je suis encore une fois frit... Si vous entendiez causer, par hasard, dans vos relations... d'un musicien assez fragile... qui ne demande qu'à bien faire... Je vous prie... un petit signe... Je lui ferai des conditions... entre la mort et l'existence... une situation légère... Nous pourrons sûrement nous entendre...


[375]


VAN BAGADEN
Grand Ballet Mime et quelques paroles


Ces événements se déroulent à Anvers, aux environs de 1830. La scène représente l'intérieur d'un hangar immense. Tout un peuple de portefaix, dockers, douaniers, s'affairent, colportent, transbordent, dépiautent, éventrent... colis... tissus... soieries... coton... graines... cargos de tous ordres... Ils vont... ils viennent d'une porte vers l'autre... Dans le fond du hangar, entre cloisons... de hauts, très hauts amas de marchandises en vrac... entassées... Thé.. café... épices... draperies... campèche... boiseries... bambous... cannes à sucre... Dans l'animation qui règne, la grande bousculade, l'on remarque un groupe de pimpantes ouvrières... gracieuses... mutines... au possible!... Elles passent... et reviennent... ailées... chatoyantes... coquettes... parmi ces équipes de lourds, suants, tâcherons... s'affairent... vont et reviennent... Les parfumeuses! ... Elles apprêtent, versent les parfums... en flacons... avec mille délicatesses... les parfums d'Arabie... des Indes... d'Orient... Grande crainte d'être bousculées... avec leurs précieux flacons... petits cris d'émoi!... d'effroi!... froufrous! Hument toutes [376] premières, les essences des flacons... délices! Petites extases!... Elles se querellent à propos des parfums... du rangement des flacons... Elles occupent avec leurs étagères et leurs fioles... bonbonnes... leurs comptoirs... tout un côté du hangar... une volière... toujours pépiante... tout agitée... Les "cigarières" autres coquettes, occupent tout l'angle opposé... perdent aussi beaucoup de temps en menus manèges... vont, viennent... jabotent... caquettent... Tout ce petit monde évolue entre les "corvées" de dockers... qui vont et reviennent des navires... Lente procession de "forts", chargés à rompre de très lourds fardeaux... "balles" énormes... troncs d'arbre... quelques porte-faix se moquent... lutinent les parfumeuses... chipent aux cigarières... au passage... plongent dans les barils pleins de "carottes"... Grand vacarme... disputes... danses... ensembles... Tohu-bohu... de l'énorme hangar... bourdonnement d'activité... de travail... de disputes... On entend aussi les rumeurs du grand port... les sirènes... les appels... les chants des hommes en corvées... des chansons de manoeuvres... à haler... etc... et puis d'autres musiques... des orgues de Barbarie... des musiciens de la rue... Un nègre surgit... bondit du quai en plein hangar... petit intermède sauvage... Il s'en va comme il est venu, le nègre... d'un bond! ...

L'on remarquera dès le début que l'une des parfumeuses se montre plus gracieuse, plus enjouée que toutes les autres... plus coquette que toutes... pimpante au possible... la première danseuse... Mitje. Dans un coin, dans un angle de ce hangar, un réduit... Le spectateur verra l'intérieur de cette cahute: le Bureau de l'Armateur... séparé de la cohue générale du grand hangar par un énorme paravent. Dans le réduit, l'armateur Van Bagaden... ratatiné au possible... au fond d'un formidable fauteuil, très desséché, podagre et quinteux... Van Bagaden! Il ne peut plus bouger de son fauteuil... remuer à peine... Il ne quitte plus jamais son fauteuil, ce réduit... C'est là qu'il vit, sacre, jure, peste, dort, menace, mange, crache jaune, et garde tout son or... l'or qui lui arrive par cent bateaux... Armateur sur toutes les mers du monde!... Ainsi nous voyons Van Bagaden, tyran des mers et des navigateurs, dans son antre. Il porte autour de la tête un grand turban noir qui le protège des courants d'air... Il est emmitouflé de laines épaisses. La tête seule émerge de tous ces pansements... Il n'arrête pas de sacrer, jurer, vitupérer son commis, le malheureux Peter... Celui-ci, toujours auprès de lui, haut perché sur son tabouret de [377] comptable, n'arrête pas d'aligner des chiffres... d'additionner... d'énormes registres... Tout le pupitre est encombré par ces registres monstrueux... Le très vieux Van Bagaden, enrage, menace, momie coriace, maudit! Peter, à son gré, ne va jamais assez vite... dans ses comptes... Van Bagaden, de sa grosse canne, frappe le plancher... Il se trémousse dans son fauteuil... Il n'arrête jamais... Peter sursaute à chaque coup de canne... Le bruit du vacarme, le tohu-bohu du hangar... Van Bagaden en est excédé... Ses ouvriers s'amusent donc au lieu de travailler!... Il entend les fillettes, les rires des ouvrières, les joyeuses clameurs. Il n'a donc plus d'autorité! Il est trop vieux!... Toutes ces petites canailles le narguent! lui échappent!... Il ne peut plus se faire obéir! Damnation!... Il veut s'extirper de son fauteuil!... Il retombe... Et chaque fois qu'il cogne, en colère, le plancher... avec sa terrible canne... les petites ouvrières, loin de s'émouvoir, et les gars aux corvées, tout ce peuple en labeur, se moque et scande! à la cadence! de la canne!... Désespoir du vieux Van Bagaden défié!... ridicule!... (Les souris dansent, le vieux chat ne peut plus bouger...) Les petites parfumeuses, espiègles, viennent jeter un regard au paravent... et puis s'enfuient, toutes boudeuses... surtout la coquette Mitje, la plus vivace, la plus friponne... de tout cet essaim effronté... Peter, le commis fidèle, est lui amarré à ses énormes registres par une chaîne... et puis retenu encore à son tabouret par une solide ferrure... Peter est le souffre-douleur du terrible vieux tyran Bagaden... Il sursaute, Peter, de terreur, avec son tabouret... chaque fois que la canne du vieux cogne le plancher. Il recommence encore une fois toutes ses additions...

Un capitaine au long cours pénètre dans le hangar, fend, traverse les groupes... Il vient avertir le vieux Bagaden...

A l'oreille, il lui murmure quelques mots... Le vieux Bagaden, cogne... recogne... le plancher à toute volée... Peter sursaute... Bagaden passe à Peter une petite clef... Peter ouvre le cadenas de son entrave. Il peut descendre de son tabouret... Il sort du hangar avec le capitaine...

Grand intérêt dans le hangar... Grand émoi... Grand bavardage... Commentaires... On attend...

Au bout d'un moment Peter revient, traînant derrière lui dans un lourd filet, captive dans ce filet, une énorme masse... un entassement prodigieux de perles... un formidable sautoir... un bijou fantastique... tout en perles... chacune grosse comme une orange... [378] Peter refuse qu'on l'aide à traîner ce magnifique fardeau jusqu'aux pieds de son maître Van Bagaden... La danse est interrompue... Toute la foule dans le hangar... manoeuvres, marins, ouvriers, ouvrières... commentent admirativement l'arrivée de ce nouveau trésor. Van Bagaden, ne sourcille pas. Il fait déplacer un peu son fauteuil... Il fait ouvrir à Peter le coffre très profond qui se trouve juste derrière lui. Peter referme avec beaucoup de précautions, dans cette petite caverne, l'extraordinaire joyau... et puis regrimpe sur son tabouret, refixe la chaîne autour de sa cheville... ferme le cadenas, remet la petite clef à Van Bagaden, recommence ses additions... Et le travail reprend partout... Un moment passe... et puis un autre capitaine revient... chuchoter une autre nouvelle à l'oreille du vieux Van Bagaden... Exactement tout le même manège recommence. Peter revient cette fois chargé de coffrets et de besaces... d'autres joyaux, doublons... pierres précieuses... rubis... émeraudes géantes... Tout ceci encore est enfermé à triple tour, même cérémonie, derrière le vieux Bagaden...

Interrompu un petit moment... tout le trafic du hangar, le colportage des lourds fardeaux... reprend endiablé...

Sur le quai... du lointain... nous parviennent, à présent, les échos d'une fanfare très martiale... fanfare qui se rapproche... elle passe. On la voit passer devant la grande porte... grande ouverte... Dans le fond... soldats... bourgeois... matelots... en franche bordée... Gais lurons... ivrognes... une foule en pleine effervescence... joyeuse... déchaînée... Immenses drapeaux flottants qui passent... au-dessus de la foule... Bannières imagées... et puis un "saint" tout minuscule sur un palanquin... et puis d'immenses géants tout en carton... emportés par la foule... en goguette!... Le vieux Bagaden, cloué dans son réduit... peste... enrage... contre toute cette nouvelle bacchanale, ce tintamarre... qui déferle!...

Quelle rage de se divertir possède donc tout le monde!... Van Bagaden, lui, ne s'est jamais amusé! ... La joie lui fait horreur et les grossières farandoles de cette canaille plus que tout le reste! ... Il se soulève un peu de son fauteuil, au prix de quels efforts!... quelles souffrances!... de quelle agonie!... Enfin il aperçoit un peu... Quelle horreur! tous ces fantoches en délire... Il dépêche vite Peter... vers cette nouvelle cohue!... Cette sarabande insultante!... "Rappelle au labeur, tout de suite... à l'ordre! toute cette crapule!... Prends ma canne! donc! Peter!... bâtonne!... assomme-moi tous ces voyous!... Qu'on m'obéisse!"...

[379] Mais la fête à présent monte... enfle... submerge tout le quai.. tout l'espace!... tous les échos!...

Le pauvre Peter, tout éperdu, avec son bâton, se démène tout seul contre toute cette foule... contre toute cette joie, cette folie... l'immense farandole..........


FIN


Ce texte comporte les pages 371-379 du pamphlet de Louis-Ferdinand Céline, intitulé Bagatelles pour un massacre. Le "massacre", dans la pensée de l'auteur, est évidemment celui qu'il prévoit, en 1937, comme ce qui arriverait s'il éclatait une deuxième guerre mondiale.

Contrairement à la rumeur, les pamphlets ne sont pas interdit par des lois, des règlements ou des tribunaux. Ils n'ont pas été réédités par des maisons d'édition ayant pignon sur rue parce que l'auteur, revenu en France, voulait pouvoir vendre les livres qu'il écrivait alors pour gagner sa pitance. Cette mesure d'opportunité n'a plus lieu d'être après la disparition de l'auteur, en 1961. Personne n'a la droit de soustraire à la légitime curiosité des générations suivantes ce qui a été le noyau incandescent de la littérature française vers le milieu du vingtième siècle.

Le texte ici reproduit est celui d'une édition probablement pirate. Les détenteurs d'une éditions réellement authentique voudront bien nous signaler les éventuelles différences.
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